​Le microbiote de la peau - la clé de la bonne santé de la peau

 Nous avons tous entendu parler du microbiome intestinal (population de bactéries), mais saviez-vous que votre peau possédait son propre microbiome ? 

Nous savons maintenant que ce microbiome cutané est impliqué dans plusieurs problèmes de santé de la peau, notamment la dermatite atopique (DA) mais aussi l'acné, la rosacée et le psoriasis. 

La recherche a montré que les microbiomes de la peau et de l'intestin sont similaires à bien des égards : 

• Une bonne variété de "bonnes" bactéries est essentielle à l'équilibre, plutôt que des souches uniques abondantes. 
• La population du microbiome de la peau change en fonction de l'âge et de l'étape de la vie. C'est pourquoi l'acné peut se développer avec le changement de la flore à la puberté.

Chez les personnes atteintes de l'eczema, la recherche a identifié un déséquilibre du microbiome cutané (dysbiose) avec un biais vers une population surabondante de staphylococcus epidermidis et de staphylococcus aureus) (1,2).

Le traitement se concentre généralement sur les crèmes antimicrobiennes et antibiotiques et les recherches actuelles portent sur des crèmes qui ciblent spécifiquement les souches de staphylocoques surabondantes. 

Comment soutenir le microbiote de votre peau
Les microbiomes de votre peau et de vos intestins sont étroitement liés. Voici donc mes principaux conseils pour maintenir un microbiome cutané sain : 

1. Gardez votre peau propre, mais pas trop.  Si le fait de se laver pour enlever beaucoup de saletés peut prévenir les infections, le fait de se laver constamment et d'appliquer des nettoyants potentiellement agressifs peut nuire à la barrière naturelle et au microbiome de la peau. 
2. Tenez un journal des aliments et des symptômes pour identifier les aliments qui déclenchent une poussée d'acné ou d'eczéma. Mon expérience clinique en matière de santé de la peau a montré à maintes reprises que si certains aliments semblent déclencher des réactions, c'est souvent simplement parce que le système immunitaire est hyperactivé et réagit de manière disproportionnée. Il suffit souvent d'éliminer les pires déclencheurs pendant un court laps de temps pour permettre au système immunitaire de se " calmer ". Veuillez noter que le retrait d'aliments du régime alimentaire d'un enfant ne doit se faire que sous la supervision d'un médecin ou d'un praticien de la nutrition. 
3. Les aliments qui soutiennent votre microbiome intestinal soutiennent également votre microbiome cutané et le lien possible entre la dysbiose cutanée et intestinale (3). Les aliments qui nourrissent vos bonnes bactéries sont importants (prébiotiques) comme la pomme, l'asperge, la banane, la bardane, le cacao, les feuilles de pissenlit, l'aubergine, l'endive, les graines de lin, l'ail, le miel, le topinambour, le konjac, le poireau, les légumineuses, l'oignon et les pois.   Envisagez d'introduire des aliments qui contiennent les bonnes bactéries elles-mêmes (probiotiques) : fromage vieilli, fromage cottage, kéfir, yaourt, viandes fermentées, kimchi fermenté, kombucha, miso, choucroute, tempeh
4. Veillez à avoir une alimentation variée.  Notre peau a besoin d'un large éventail de vitamines (A, C, D, E) et de minéraux (zinc) pour être en bonne santé.  Nous avons tous tendance à nous en tenir à une petite sélection d'aliments par commodité, mais votre corps a besoin de cette variété pour pouvoir remplir toutes ses fonctions. 
5. Sortez dans la nature. Plus votre peau est en contact avec le monde naturel, plus son microbiome est varié. 

Bibliographie:

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1.         Szari S, Quinn JA. Supporting a Healthy Microbiome for the Primary Prevention of Eczema. Clin Rev Allergy Immunol. 2019;57(2):286–93. 
2.        Martinez KB, Leone V, Chang EB. Western diets, gut dysbiosis, and metabolic diseases: Are they linked? Gut Microbes [Internet]. 2017;8(2):130–42. Available from: http://dx.doi.org/10.1080/19490976.2016.1270811
3.        Nakatsuji T, Gallo RL. The role of the skin microbiome in atopic dermatitis. Ann Allergy, Asthma Immunol [Internet]. 2019;122(3):263–9. Available from: https://doi.org/10.1016/j.anai.2018.12.003